Conclusion

On voit donc que l'amour est un sentiment des plus complexes à représenter, car pouvant prendre de multitudes aspects.

Ces formes sont en effet variées, et de nombreux philosophes et psychologues se sont penchés sur les raisons de l'existence de l'amour. De plus, il est incontournable d'évoquer le plaisir charnel, qui représente une autre dimension de l'amour, mais plus tabou, par son aspect assez provocant. Enfin, il est représenté par de nombreux symboles, tels que le coeur, ou encore les fleurs, et de nombreux mythes l'évoque.

Selon certains, l'amour est toujours la rencontre entre un être idéal, une sorte d'âme soeur, que l'on aime jusqu'à la fin de sa vie. C'est ce que nous avons appelé l'amour idéalisé. Certains pensent même que c'est le destin qui agit et que tout est écrit à l'avance. Dans l'amour courtois, les relations, bien que complexes, finissent par être simplifiées car l'homme aime la femme et que la femme aime l'homme. Tout le reste n'a plus d'importance, bien qu'un retour à la réalité soit souvent  imposé. Enfin, dans l'amour passionnel, plus rien alors n'existe pour les amants que leurs deux êtres, et leur passion est plus forte que tout.

Pour d'autres, l'amour au sens véritable du terme, le plus noble, le plus vrai, est toujours déçu, car contrarié par les multiples éléments de la vie. Que ce soit deux familles ennemies, ou encore les aléas de la vie, les amants véritables sont toujours éloignés l'un de l'autre et leurs vies se finissent souvent tragiquement. L'amour peut également être destructeur pour deux êtres, et dans ce cas, il aurait peut-être été mieux de ne pas aimer. Enfin, le conte de fée peut-être troublé par un évènement imprésivible, comme la mort, qui vient alors faucher l'amour et briser la vie de celui qui vit à jamais. 

Toutes ces représentations offrent donc des aspects bien différents de cette réalité bien complexe. En effet, chaque artiste a un point de vue différent, selon son contexte historique; au temps de Shakespeare, les jeunes gens étaient soumis à l'autorité de leurs parents, mais aussi selon leur expérience personnelle, comme c'est le cas avec Lamartine, grand auteur romantique dont la majeure partie des poèmes ont été inspirés par la perte d'une femme qu'il a beaucoup aimée, qu'il appelle Elvire. Enfin, le contexte social influe également sur les représentations, Jacques Demy, réalisateur des Demoiselles de Rochefort, a grandi dans la ville de Nantes, en Bretagne, il était donc tout naturel pour lui de situer son film dans une ville portuaire. De plus, très admirateur du cinéma d'après-guerre, il a toujours voulu faire des filles à l'image de Marcel Carné, tout en y ajoutant une fausse légéreté, qui constituera sa marque de fabrique. Tous ces éléments ont donc une influence sur les différentes représentations de l'amour à travers l'histoire, sans oublier, la complexité de sa représentation, et ces multiples facettes ont du mal à être représentées dans une seule oeuvre.